Savez vous que dans votre supermarché nombre d'aliments sont irradiés pour éviter les pertes de marchandise ?
LISTE DE DIFFUSION DU M.D.R.G.F
Ce qui arrive aux aliments irradiés
Susan Bryce
www.medecine-autrement.comjeudi 20 janvier 2005
Pour toutes ces âmes inquiètes qui pensent qu'elles devraient remplacer leurs compteurs de calories par des compteurs Geiger, oubliez ça ! Les experts disent que les aliments irradiés ne deviennent pas radioactifs, et que l'irradiation est un procédé absolument sans risque. Leurs conclusions sur les aliments irradiés ne parlent que des avantages et de l'absence de risques présentés par les aliments irradiés. Les incertitudes quant à la sécurité n'apparaissent jamais dans les rapports des organisations internationales préconisant l'irradiation. Si jamais on fait allusion à des modifications chimiques, on dit qu'elles ne sont "pas significatives" ou qu'elles sont semblables à celles engendrées par d'autres techniques de l'industrie alimentaire. Bien qu'une grande partie des modifications chimiques soit similaire à celles engendrées par d'autres technologies de l'industrie alimentaire, les quantités des substances chimiques produites sont très différentes.
Lorsque la radiation frappe les aliments ou toute autre matière, elle leur transfère son énergie. Ce transfert d'énergie peut provoquer un réchauffement, comme dans la cuisine au micro-ondes. À un certain niveau, la radiation a une énergie suffisante pour faire sortir les électrons hors des atomes de la matière subissant le bombardement. La structure moléculaire des aliments est désintégrée lors de l'irradiation et on observe la formation de radicaux libres. Les radicaux libres peuvent réagir avec les aliments pour créer de nouvelles substances chimiques appelées produits radiolytiques. Certains sont connus pour être cancérigènes, tels que le benzène présent dans le boeuf irradié.
D'autres sont propres au processus d'irradiation. Bien que l'irradiation puisse éliminer les bactéries, elle ne supprimera pas les toxines engendrées au départ par les bactéries. La production accrue d'aflatoxines suite à l'irradiation a été découverte pour la première fois en 1973 puis confirmée en 1976 et 1978. Les aflatoxines sont des agents puissants connus pour provoquer le cancer du foie.
Les vitamines A, C, D, E et K et certaines des vitamines B, en particulier les vitamines B1, B2, B3, B6 et B12, sont endommagées par l'irradiation. Le degré de perte des vitamines dépend de l'aliment et de la dose administrée. Les jus de fruits souffrent davantage que les fruits frais, qui eux-mêmes souffrent davantage que les légumes, les céréales et les produits à base de viande.
L'irradiation transforme le nitrate en nitrite en fonction de la dose. La mutagenèse est directement proportionnelle à la concentration en nitrite. Le nitrite est une molécule réactive et réagit avec les acides nucléiques et divers acides aminés dans la protéine pour former la célèbre famille de cancérigènes connue sous le nom de nitrosamines. On a démontré que c'étaient de puissants cancérigènes chez l'homme.
Les partisans de l'irradiation disent que ce procédé réduit le besoin d'additifs alimentaires nocifs (fait intéressant, on nous a toujours dit que les additifs alimentaires n'étaient pas nocifs.). Cependant, le procédé d'irradiation exige en réalité l'emploi d'additifs alimentaires supplémentaires afin de contrôler les effets indésirables. Parmi les additifs pouvant être employés, on compte le nitrite de sodium, le sulfite de sodium, l'acide ascorbique, le BHA, le BHT, le bromate de potassium, le tripolyphosphate de sodium, le chlorure de sodium et le glutathion.
Certains aliments, en particulier le lait et d'autres produits laitiers, ne supportent pas bien l'irradiation. Des termes tels que "goût de craie", "odeur de roussi", "goût de cire" et "odeur de laine brûlée" ont été utilisés pour décrire le goût et l'odeur du lait irradié, tandis que l'on dit que la viande irradiée a "une odeur de chien mouillé". On a dit que les graisses irradiées sentaient "le moisi " ou "la noisette".
L'emploi d'additifs ne se limite pas à des applications à forte dose là où les odeurs nauséabondes de la radiation deviennent prononcées, mais on peut aussi les utiliser à faible dose pour empêcher la décoloration et autres effets indésirables tels que le saignement ou la dégradation des graisses dans la viande.
On est en train de développer d'autres formes de traitement par radiation pour les aliments. On devrait alerter les consommateurs sur le traitement appelé pasteurisation à froid, qui utilise la technologie du faisceau d'électrons pour pasteuriser le lait et les jus de fruits. On examine aussi l'utilisation de rayons X à la place des faisceaux d'électrons, et on introduit sur le marché de nouvelles technologies d'accélérateurs, qui permettent aux faisceaux d'électrons d'être transformés en rayons X pour une plus grande pénétration dans les aliments.
Les aliments traités par radiation
À condition que l'irradiation soit correctement contrôlée, les aliments ne devraient pas devenir radioactifs. Cependant, la radiation ionisante à haute énergie peut engendrer la création de radioactivité dans la matière qui est bombardée. Par conséquent, il est important de n'utiliser que des radiations ionisantes à faible énergie lorsque l'on irradie des aliments. Si la source radioactive était endommagée, les aliments pourraient être contaminés par la radioactivité. Il faut prendre d'importantes précautions afin de prévenir les accidents dans les usines d'irradiation.
Lorsqu'on irradie des aliments, on provoque les effets suivants :
- La radurisation - De faibles doses inférieures à 1 kGy : on peut empêcher des légumes, tels que les pommes de terre ou les oignons, de germer, de façon à les conserver plus longtemps. On peut faire mûrir des fruits plus lentement, de façon à pouvoir les conserver plus longtemps et les transporter sur de plus longues distances. On peut éliminer les insectes présents dans les céréales, le blé, le riz et les épices.
- La radicidation - Des doses moyennes entre 1 kGy et 10 kGy : on peut réduire le nombre de micro-organismes tels que les levures, les moisissures et les bactéries, qui gâtent les aliments, afin d'allonger la durée de vie des aliments et de réduire le risque d'intoxication alimentaire.
- La radappertisation - Des doses élevées supérieures à 10 kGy : A ces doses extrêmement élevées de plus de 10 kGy, les aliments peuvent devenir totalement stériles de toute bactérie et de tout virus. On peut utiliser cette technique principalement pour les produits à base de viande, qui permet de les conserver indéfiniment.
(Source : T Webb et T Lang [London Food Commission], Food Irradiation :The facts [L'irradiation des aliments : les faits], Thorsons Publishing Group, Royaume-Uni, 1987)
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