Baisse de la fertilité : les pesticides mis en cause (sujets fusionnés)

Matières plastiques et pesticides pourraient altérer la fertilité masculine LE MONDE


Quels sont les effets d'une exposition prolongée aux faibles doses de polluants présents dans l'environnement ou l'alimentation ? La question est, de longue date, débattue dans la communauté scientifique. Une étude américano-danoise, publiée dans l'édition d'août de la revue Environmental Health Perspectives , apporte un nouvel élément à ces discussions. Elle indique que des substances rangées dans la catégorie des perturbateurs endocriniens, administrées aux doses présentes dans l'alimentation courante, ont un effet mesurable sur le développement du foetus.

Les auteurs de ces travaux ont mesuré l'exposition à neuf phtalates (présents notamment dans les plastiques et les pesticides agricoles) de 346 femmes enceintes. L'examen des nouveau-nés de sexe masculin a montré que, pour quatre de ces substances, plus l'exposition de la mère pendant la grossesse a été importante, plus la distance séparant l'anus de la base du pénis de l'enfant, dite distance anogénitale, est faible.


INDICE DE "MASCULINISATION"


Or, comme l'explique René Habert, professeur de physiologie à l'université Paris-VII et directeur de l'unité de recherche gamétogenèse et génotoxicité (CEA, Inserm et université Paris-VII), "l'importance de la distance anogénitale est un indice de "masculinisation"" . "Ces travaux sont importants , estime-t-il, puisque c'est la première démonstration que, même aux concentrations relevées dans l'environnement, il y a une influence des perturbateurs endocriniens sur la différenciation sexuelle au cours de la vie foetale."

Les données épidémiologiques suggèrent que les troubles de la différenciation sexuelle du foetus sont liés à la diminution de la fertilité masculine. Une tendance qui, si elle se poursuit, "va devenir un problème majeur de santé publique" , selon M. Habert. "Ces cinquante dernières années , rappelle-t-il, la production spermatique humaine a chuté de 40 % environ et l'incidence des cancers testiculaires a, à peu près, doublé." Sur le Vieux Continent, ces deux tendances générales sont les plus marquées au Danemark, où les troubles de la différenciation sexuelle sont également les plus fréquents. Et c'est en Finlande, où ces derniers sont les plus rares, que la fertilité masculine a le moins régressé. La France, elle, se situe dans la moyenne.

Ces éléments renforcent l'hypothèse selon laquelle l'exposition du foetus à certains polluants environnementaux et alimentaires est, partiellement au moins, responsable des troubles de la fertilité masculine. Cette hypothèse ne choque d'ailleurs pas, puisque les chercheurs savent que certains composés chimiques, présents notamment dans les produits phytosanitaires, altèrent le fonctionnement des hormones sexuelles lorsqu'ils sont administrés à fortes doses.

D'autres facteurs, comme l'exposition à certains rayonnements, sont également soupçonnés de participer à la baisse de la production spermatique humaine.



Stéphane Foucart
Article paru dans l'édition du 22.09.05



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Qu'est ce que les produits phytosanitaires?

Tous les produits faits à base de chimie, les pesticides, les engrais, les herbicides, toutes les saloperies !!!
Oh ben voilà que je dis un gros mot , je commence l'année sur les chapeaux de roues :alien:

Saloperies c'est un gros mot?
Je savais même pas.


Sinon merci pour la définition!

Les couches jetables seraient responsables, aussi.

Baisse de la fertilité: les pesticides mis en cause
12/01/2006 13:37
Des chercheurs d'Harvard ont pour la première fois lier l'exposition de certains insecticides avec une baisse de la fertilité des hommes exposés à de faibles doses.

par Claire Avignon, JDLE


Des chercheurs d'Harvard ont pour la première fois lier l'exposition de certains insecticides avec une baisse de la fertilité des hommes exposés à de faibles doses.Dans un article paru dans le numéro de janvier de la revue scientifique Epidemiology, des chercheurs de l'école de santé publique de l'université de Harvard montrent que des hommes exposés à certains insecticides voient leur taux de testostérone diminuer. Les molécules en cause sont le TCPY (1), un métabolite (2) du chlorpyriphos et du chlorpyriphos-méthyl, et le 1-naphtol, un métabolite du carbaryl et du naphtalène. Tous ces insecticides ont subi une restriction de commercialisation, tant par l'Union européenne que par les Etats-Unis, du fait de leur toxicité pour la santé humaine et de leur dangerosité pour l'environnement. Cependant, son impact sanitaire risque de continuer car les agriculteurs et les jardiniers stockent ces insecticides chez eux. Par ailleurs, des études montrent que des traces de chlorpyriphos sont régulièrement trouvées dans de nombreux fruits et légumes. Ainsi, un rapport américain (3) de 1999-2000 a détecté du TPCY dans l'urine de 90% des hommes américains, et du 1-naphtol dans 75% des échantillons. «Les expositions à quelques pesticides largement répandus sont en fait omniprésentes dans les populations qu'elles les aient ou non utilisées», estime John Meeker, auteur principal de l'article.

C'est pourquoi son équipe s'est penchée sur les effets sanitaires d'une exposition faible aux pesticides. Cet article est l'un des premiers résultats importants portant sur les effets reprotoxiques des produits phytopharmaceutiques. Les chercheurs de Harvard ont compilé les données provenant de 268 hommes qui se sont présentés à une clinique d'infertilité du Massachusetts entre 2000 et 2003. Les analyses ont associé une hausse du taux de TCPY avec une baisse du taux de testostérone. Cette relation inverse a également été trouvée dans le cas du 1-naphtol. Or, les taux des métabolites des insecticides sont comparables à ceux trouvés dans le rapport américain de 1999-2000 sur la population masculine américaine.

«Parce que l'exposition est diffuse, si nos résultats se confirment, il pourrait y avoir un déclin statistique du taux de testostérone parmi toute la population masculine, ce qui peut potentiellement conduire à augmenter le nombre d'hommes infertiles», explique John Meeker. Bien sûr, rappelle le scientifique, d'autres facteurs de risque sont en cause pour expliquer les problèmes de fertilité, qu'il s'agisse de l'âge, du passé médical des hommes, etc. Pour confirmer ces résultats, l'équipe devrait bientôt procéder à une nouvelle étude, cette fois-ci uniquement sur les travailleurs exposés.



(1) 3,5,6-trichloro-2-pyridinol

(2) Les métabolites sont les produits de la transformation d'une substance dans l'organisme

(3) Etude du National health and nutrition examination survey (NHANES) appelée Second national report on human exposure to environmental chemicals

Exposure to Nonpersistent Insecticides and Male Reproductive Hormones.
Epidemiology. 17(1):61-68, January 2006.
Meeker, John D. *; Ryan, Louise +; Barr, Dana B. ++; Hauser, Russ *

étude complète accessible à l'adresse : http://mdrgf.c.topica.com/maaeogwabnt0lbekk5GbafpL0Q/




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J'ai parlé du documentaire "Mâle en péril" ICI.

J'ai trouvé un autre article sur Yahoo abordant le sujet sur les problèmes engendrés par les produits chimiques sur la reproduction humaine. Voilà le lien Article Yahoo


Ce dernier article provient de Yahoo news.