Quelques raisons supplémentaires : je sais je me répète mais bon
On trouve de tout en conventionnel Source : bio contact février 2002Petit voyage dans l’alimentation industrielle, par Catherine Martinez, de l’association ABS 31, pour ceux qui doutent encore…
FRUITS ET LEGUMES :
Les traitements quotidiennement infligés aux fruits et légumes ne sont guère rassurants ! La conservation prolongée, en entrepôt des pommes et des poires entraîne des risques d’altérations : on peut utiliser des solutions aqueuses à l’éthoxyquine. Un traitement de surface au thiabendazole est également autorisé.
Pour leur conservation à l’état sec (fumigation) sont autorisés le dibrométhane, l’oxyde d’éthylène, le bromure de méthyle, le tétrachlorure de carbone et l’anhydride sulfureux, irritant pulmonaire et du tube digestif (conservateur B220). Permis, également, pour prolonger la conservation du raisin frais !
Agrumes : un vrai festival
Déverdissage avec l’éthylène, traitement au diphényle, à l’orthophénylphénol ou au thiabendazol, traitement fongicide au bénomyl…
Des légumes irradiés
Pour les pommes de terre, soit « primeurs », soit de « conservation », les sacs traités au laurylpentachlorophénol sont admis. On peut conserver les pommes de terre grattées dans un bain de sulfite de sodium gazéifié à l’anhydride carbonique. Pour empêcher la germination, sont autorisés l’alphanaphtylacétate de mercure, les poudres additionnées de prophame ou de chlorprophame enfin les irradiations au cobalt 60 ou au césium 137. Dans ce dernier car, seul le sac d’emballage devra porter la mention « irradiée en vue d’empêcher la germination », précision qui ne parviendra donc pas jusqu’au consommateur.
RIEN QUE POUR LES CEREALES SONT AUTORISES :
Pour les semences : dérivés mercuriels pour permettre la conservation des semences (graines à germer). Les traitements du sol : nombreux pesticides (dont le lindane et le parathion), une quarantaine au moins de désherbants. Les insecticides, les acaricides sont utilisés dans le traitement des parties aériennes des céréales.
Pour le stockage des grains : on « gaze » les grains pour assurer leur parfaite conservation. Cinq insecticides sont employés pour la conservation des farines. On irradie aussi contre les mites ou le vers en utilisant un arc électrique qui provoque une tension de plusieurs milliers de volts, ce qui la stérilise complètement. Le rapport de l’académie nationale des sciences (NAS) est très clair : « l’exposition aux pesticides dans la prime enfance peut conduire à un plus grand risque d’effets chroniques qui s’expriment seulement après qu’une longue période de latence soit écoulée. Effets tels que le cancer, une altération du développement neurologique (difficultés d’apprentissage passagères ou permanentes, retard dans le développement des réflexes…), sans oublier des disfonctionnement du système immunitaire »
Attention au fruits et légumes non bio : l’overdose d’engrais azotés auxquels ils sont soumis entraîne l’apparition de nitrates à des doses croissantes. Or, ceux-ci peuvent se transformer en nitrites sous l’action de la flore intestinale.
Très dangereux pour la santé, en particulier celle des nourrissons, les nitrites oxydent l’hémoglobine des globules rouges du sang. Ils sont aussi impliqués dans l’apparition de cancers de l’œsophage et de l’estomac.
Les excès nitriques déséquilibrent profondément la composition minérale de certaines plantes, comme le fait l’excès potassique.
HUILES
Extraction aux solvants organiques, au trichloréthylène. Le raffinage passe par : démucilagination (par l’acide sulfurique), neutralisation à l’aide de lessives de soude, afin d’éliminer les acides gras libres qu’elle contient. Décoloration à l’aide de charbons actifs…On utilise de plus en plus de colorants chimiques.
Désodorisation, coloration à l’aide de onze colorants. Pas moins, utilisés dans les huiles et graisses autre que la margarine.
FABRICATION DU SUCRE BLANC OU SACCHAROSE
Neutralisation des acides organiques par l’action de la chaux éteinte. Défécation (utilisation d’anhydride carbonique et sulfureux). Une fois le sucre « brut », le raffinage comprend ensuite les opérations suivantes : refonte du sucre brut, clarification par le noir animal, les noirs activés (Norite, Collactivit…), déshydratation par chauffage (emploi de l’alcool isopropylique, l’acétate de sodium…) azurage parle bleu anthraquinonique.
UNE MENTION TOUTE SPECIALE AUX CONFISERIES
Bonbons, nougats, caramels, fruits confits, pâtes de fruits…Les additifs utilisés sont, là aussi, impressionnants : colorants (pas moins d’une trentaine), conservateurs, aromatisation : tous les arômes naturels et de synthèse sont autorisés.
Autre opération : l’emploi du talc pour les saupoudrages en surface, l’emploi de cire, de blanc de baleine, de vaseline ou de paraffine pour la préparation de la surface des appareils de fabrication en contact avec les produits, la décoloration des fruits confits à l’acides sulfureux.
Cerise sur le gâteau : la fameuse « gélatine folle », en provenance de bovidés de dernier choix…
EN PRODUCTION ANIMALE
Poulets à la dioxine, ESB…devraient donner matière à réfléchir. Rappelons que dans l’alimentation des animaux « industriels » sont autorisés tous les additifs suivants : antibiotiques comme promoteurs de croissance, antioxydants, substances aromatiques et apéritives, anticoccidiens, coccidiostatiques et autres substances médicamenteuses, agents émulsifiants, stabilisants, épaississants et gélifiants, agents conservateurs, matières colorantes, vitamines, provitamines, oligo-éléments, agents liants, antimottants et coagulants, composés azotés non protéiques.
Suite à la vaccination outrancière, de nombreux résidus médicamenteux toxiques se retrouvent dans les différentes sortes de viandes commercialisées et dans le lait, risquant de provoquer divers troubles chez l’homme (allergies et intoxications).
LES BOISSONS GAZEUSES
Avec les boissons gazeuses, les adolescents avalent chaque jour jusqu’à 12 cuillers de sucre ! Ces boissons ne sont que de tristes cocktails chimiques contenant du saccharose, des acides (tartrique, citrique, lactique), des colorants, des parfums artificiels, de la quinine…Elles contiennent aussi de grandes quantités d’acide phosphorique, qui peut avoir des incidences fâcheuses sur la croissance des enfants (dégradation des cellules nerveuses) car il ne permet pas au calcium de se fixer correctement. De plus, l’acide benzoïque, autre conservateur repéré, peut provoquer des allergies chez certaines personnes. Enfin, cocaïne, caféine, contenues dans certaines boissons, sont de véritables drogues.
LES ADDITIFS
Selon l’OMS, plus de 5 000 composés chimiques sont employés comme additifs dans l’industrie alimentaire. Le problème mérite une réflexion approfondie, car leur usage s’additionne aux effets des produits chimiques dans l’environnement (engrais chimiques, pesticides, polluants d’origine industrielle, solvants, cosmétiques, médicaments…)
De plus, tous les tests de pesticides, quand ils sont faits, sont réalisés sur des animaux à partir d’un seul composé chimique, pur et isolé, à froid (sans cuisson). En réalité le consommateur non averti est exposé à un cocktail de produits à chaque bouchée avalée...
L’hypothèse selon laquelle les effets négatifs sur la santé sont peu probables si les résidus sont en dessous du MRL (Maximum Residue Limit) est maintenue. Le rapport du NAS souligne néanmoins : « beaucoup de MRL ont été fixées dans les années 50, sans tenir compte des données ultérieures… les MRL ne sont pas prévues pour définir la marge de sécurité des bébés et des enfants…Les études ne fournissent pas les données concernant les aliments ingérés par les bébés et les enfants. »
De récentes études démontrent de façon décisive que certains pesticides largement utilisés peuvent bloquer, contrefaire ou interférer avec le système endocrinien (et ce, à des niveaux très bas d’exposition) et peuvent altérer le développement du fœtus. Dans la petite enfance, ils peuvent altérer les fonctions corporelles et accroître la prédisposition à la maladie. La nature effrayante de ces effets requiert prudence et circonspection quand il s’agit d’autoriser la poursuite de l’usage de ces pesticides…
Catherine Martinez