Danone, Nestlé et Neptune : de l’antimoine, produit toxique dans les bouteilles plastiques
Une étude réalisée par l’Institut de géochimie environnementale à l’Université Heidelberg d’Allemagne et publiée dans le Journal of Environmental Monitoring en janvier dernier s’alarme de la présence d’antimoine dans l’eau embouteillée. La toxicité de cette substance est comparable à celle de l’arsenic et provoque, à faible dose, des maux de tête et multiples vertiges.
Agir pour l’Environnement et le CNIID s’étonnent du mutisme du Ministère de la Santé et de l’absence totale de réactions des principaux intéressés à savoir Danone, Nestlé et Neptune.
Comparée à l’eau de robinet, l’eau embouteillée (analysée à partir de 48 sources européennes dont 9 eaux minérales françaises) contient de 95 à 165 fois plus d’antimoine.
Il semble que le recours à la bouteille en polyéthylène (P.E.T) soit responsable de cette contamination puisque l’antimoine est utilisé comme catalyseur. Pire, la durée de conservation dans un contenant en P.E.T accroît la teneur en antimoine de l’eau.
Par delà le fait que le contenant (la bouteille plastique) génère un gâchis gigantesque de matières premières et faute d’un recyclage optimal qui provoque l’incinération et mise en décharge de plus de trois milliards et demi de bouteilles chaque année, le contenu (l’eau commercialisée à un coût dispendieux) ne semble pas répondre à toutes les garanties de salubrité escomptées.
Chaque année, Danone, Nestlé et Neptune diffusent l’équivalent de sept milliards de bouteilles toutes contenances confondues, soit 140 litres d’eau embouteillée par personne. Les personnes âgées et enfants en bas âge recourent à cette eau embouteillée en espérant boire une eau de qualité.
En dehors de toute opération marketing dont la vocation est de légitimer subjectivement la qualité de l’eau embouteillée, nous demandons aux PDG de Danone, Nestlé et Neptune de bien vouloir prendre en compte ce premier signal d’alerte et définir sérieusement la cadre permettant de s’assurer de la non présence fortuite d’antimoine dans l’eau commercialisée.
Une fois encore, Agir pour l’Environnement et le CNIID demandent instamment aux Présidents de Danone, Nestlé et Neptune de mener une réflexion approfondie sur les alternatives existantes à la bouteille en PET jetable, en explorant notamment la piste de la consigne.
Agir pour l’Environnement et le CNIID alertent le Ministre de la Santé pour que ce dernier fasse toute la lumière sur cette forte concentration d’antimoine dans l’eau embouteillée.
Source : http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=8298